La généralisation du tourisme mondial à permis à un phénomène de se développer petit à petit ces dernières décennies : le tourisme de masse. Celui-ci traduit l’envie des « masses » de voyager et de visiter de nouveaux lieux à moindre coût. Ce sont ces circonstances qui ont entraîné le « surtourisme ».

Mais que se cache-t-il derrière ce terme ?

Quelles sont les conséquences d’un tel phénomène ?

Peut-on y remédier ?

Je vous propose d’aborder ici ces trois points pour mieux comprendre ce que voyager peut entraîner.

Le surtourisme qu’est-ce que c’est

L’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) définit le tourisme comme étant un droit « appartenant à toute personne d’utiliser son temps libre à des fins de loisirs ou de voyage et dans le respect des choix de société de tous les peuples ».

En France, le tourisme est né suite à un enchaînement de changements sociétaux. Il y a tout d’abord eu la loi pour les congés payés de 1936, octroyant aux travailleurs deux semaines de vacances par an, cependant, les travailleurs n’avaient pas encore les moyens de partir en vacances. Il va donc falloir attendre que les deux semaines passent à quatre en 1969, mais aussi que le pouvoir d’achat connaisse une hausse et que le nombre de travailleurs croît pour voir augmenter le nombre de vacanciers.

Voilà comment la part des foyers partant en vacances est passée de 31% en 1951 à 61% en 1989.

Ok pour la petite histoire, mais qu’appelle-t-on le « surtourisme » ?

Le « surtourisme » est un terme qui est apparu dans les années 2010. Ce terme désigne la « croissance excessive du nombre de visiteurs qui conduit à une saturation de certains espaces où les pics touristiques temporaires ou saisonniers ont une incidence négative permanente sur le mode de vie, le confort et le bien-être des riverains »1.

Le surtourisme est donc le fait qu’une grande partie des touristes mondiaux se concentre sur une petites quantités de lieux et les saturent. Selon l’OMT c’est 95% des touristes mondiaux qui se concentrent sur seulement 5% des terres émergées mondiales.

Cette concentration entraîne de nombreux impacts temporaires et permanents à différentes échelles.

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Quelles sont les conséquences du surtourisme

Le surtourisme a de très nombreux effets sur les lieux ciblés, les populations locales ainsi que sur les systèmes économiques et la biodiversité.

En effet, ce phénomène est tout d’abord responsable d’une production massive de déchets qui ne sont pas toujours recyclés et qui ne retrouvent dans la nature, d’une consommation d’énergies et d’eau déraisonnable. L’eau est particulièrement gaspillée au sein des complexes hôteliers au détriment des populations locales. Cette consommation d’eau est parfois supérieure à ce que peuvent fournir les lieux ce qui entraîne des affaissement de sols suite à des extractions trop importantes ainsi que des pénuries.

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Le surtourisme entraîne également une hausse des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) : la multiplication des trajets par voie aérienne, des transports par bus, des bateaux de croisière ou ferry… participent grandement à la hausse des GES mondiaux. Cette pollution contribue à menacer de nombreux lieux comme la Baie d’Along et participe également à la destruction des systèmes marins, très pollués par les eaux usées des bateaux.

Enfin, le surtourisme a également un impact sur la faune locale et sur les populations locales. Des mouvements anti-touristes se sont développés dans plusieurs villes, les habitants voyants les touristes remplacer les habitants des quartiers suite à la généralisation des locations saisonnières.

Vous avez peut-être déjà ressenti une sorte d’hostilité lors de vos voyages, certains pays et certaines villes sont tellement submergés de touristes que la population résidente ne les accueillent pas toujours à bras ouverts – c’est notamment le cas d’Athènes et de Barcelone en haute saison.

Ainsi, même s’il participe à l’économie du pays, un tourisme mal ou peu maîtrisé peut avoir de grave conséquences. C’est souvent le cas dans les pays émergeants, les systèmes n’ayant pas les moyens de réguler le tourisme, les complexes hôteliers et autres attractions touristiques se développent de façon exponentielle au détriment de l’environnement. Le tourisme étant un « droit » d’après l’OMT, il est important de prendre aussi conscience de notre « devoir » en tant que touriste.

Peut-on y remédier

Pour certains lieux de notre belle planète il est déjà trop tard pour faire marche arrière. Des zones sont déjà dévastées par le surtourisme et même avec la fermeture de ces sites, il faudra des années avant d’envisager retrouver le lieu comme il l’était avant ça. C’est par exemple le cas de la plage de Koh Phi Phi Leh en Thaïlande qui a fermé ses portes aux touristes, mais aussi au Machu Picchu (Pérou) où les autorités ont décidé de limiter l’accès à l’emblématique cité incas à 6000 visiteurs par jour.

En ce qui concerne les mouvements anti-touristes, il faudra également des années avant que les population changent de façon de penser, et pour cela il faudrait limiter et encadrer le tourisme mais il faudrait aussi que les touristes fassent évoluer leur façon de voyager.

Il est possible de ne pas (ou peu) participer au surtourisme en adoptant un comportement responsable lors de nos voyages. Pour en savoir davantage, je vous invite à consulter cet article qui vous donnera 6 astuces pour voyager de façon à éviter de participer à ce phénomène.

J’espère vous avoir éclairé sur ce sujet, n’hésitez pas à me contacter, je serai ravie d’échanger avec vous à ce sujet ou sur bien d’autres thèmes ! 😊

1‘Overtourism : a growing global problem’ Claudio Milano, Marina Novelli & Joseph M. Cheer

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